

Le 2 juillet 2015, le Gouvernement a invité les partenaires sociaux au Château de Senningen pour une 3e réunion dans le cadre du semestre européen. Les principaux sujets à l’ordre du jour ont été les recommandations de la Commission européenne pour le Luxembourg ainsi que l’actualité économique et budgétaire avec notamment la mise en œuvre du paquet de mesures d’économies budgétaires dénommé « Zukunftspak ».
Préoccupé par le niveau historiquement élevé du chômage au Luxembourg, le LCGB a soulevé que le STATEC s’attend dans sa note de conjoncture 1-2015 à une augmentation du taux de chômage à partir de 2016. En 2019, le taux de chômage pourrait alors se situer à 7,5 %, abstraction faite des personnes en mesures d’insertion. En y englobant les personnes dans une mise au travail ou une mesure de formation, le taux de chômage avoisinerait probablement les 9,5 % en 2019. Le LCGB doit donc constater que malgré tous les efforts nombreux qui sont faits pour réduire le chômage au Luxembourg, la situation atypique du marché du travail luxembourgeois (fortement tributaire de la Grande Région, voire même du reste de l’Europe pour les emplois qualifiés) ne permet pas de faire baisser le nombre de demandeurs d’emploi.
Parmi les recommandations faites par la Commission européenne figure un élargissement de la base d’imposition. A ce propos, le LCGB a rappelé que les salariés ont déjà dû subir depuis le 1er janvier 2015 une hausse fiscale suite à l’augmentation de 2 % de la TVA et à l’introduction d’un impôt temporaire de 0,5 % sur les revenus. Pour le LCGB, il est hors question que la réforme fiscale prévue pour 2017 entraînera des charges supplémentaires pour les salariés aussi bien au niveau des impôts directs qu’indirects.
En ce qui concerne l’accord signé le 28 novembre 2014 entre le gouvernement et les syndicats, le LCGB a rendu attentif au fait que la plupart des mesures ne sont toujours pas réalisés et que le gouvernement a jusqu’ici manqué ses engagements. Alors que la solution au problème de la limite des 52 semaines de maladie aurait dû être trouvée au premier semestre 2015, les discussions tournent toujours en rond. Pire encore, les dossiers du maintien de salaire en cas d’incapacité de travail et du projet pour une nouvelle préretraite progressive sont carrément restés en suspens depuis la dernière réunion tripartite d’avril 2015.
Finalement, le LCGB a mis en garde le gouvernement que ses engagements dans le domaine de l’assurance dépendance risquent de devenir caduc vu la situation tendu du secteur des soins. Le LCGB a rappelé que le Gouvernement se doit de garantir la qualité des soins et que les mesures d’économies décidées pour l’assurance dépendance risquent de mettre en péril le niveau des prestations pour les bénéficiaires et les emplois des salariés du secteur. Le LCGB maintient sa revendication d’une analyse sérieuse et détaillée de la situation financière du secteur des soins afin de tirer rapidement avec les partenaires sociaux les conclusions nécessaires pour éviter une aggravation dans le secteur des soins.
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