
Le LCGB et l’OGBL ont écrit le 11 mars 2014 au ministre du Travail et de l’Emploi, Nicolas Schmit, pour lui demander d’appuyer la proposition d’inscrire à l’ordre du jour de la Conférence Internationale du Travail (CIT) de 2016, une question normative sur la violence à l’égard des femmes et des hommes dans le monde du travail. Il revient en effet au Conseil d’administration de l’Organisation internationale du travail (OIT), qui se tient du 13 au 27 mars, de décider d’inscrire ou non cette question à l’ordre du jour de la CIT de 2016.
Le Conseil d’administration de l’OIT – qui se compose de représentants de gouvernements et d’organisations des travailleurs et des employeurs – n’a pas encore donné le feu vert à des négociations tripartites en vue de l’élaboration d’un instrument juridique international consacré à la violence sexiste dans le monde du travail. A l’heure actuelle, l’OIT réserve à cette question un traitement général à travers le suivi de l’application des normes existantes en matière d’égalité entre hommes et femmes. Par conséquent, si certaines normes de l’OIT traitent de la violence, y compris le harcèlement sexuel au travail, la violence au sens large n’est pas encore totalement pris en compte.
Bien que plusieurs membres de l’OIT – dont le groupe des travailleurs – aient fait part de leur soutien en faveur d’une telle Convention, l’initiative continue de susciter l’opposition d’une partie des mandants de l’OIT, parmi lesquels se trouvent les représentants des employeurs.
Dans sa réponse aux syndicats en date du 12 mars 2014, le ministre du travail et de l’emploi a répondu qu’il soutiendra la proposition d'inscrire une question normative sur la violence à l'égard des femmes et des hommes dans le monde du travail à l’ordre du jour de la CIT de 2016.
Il a précisé que cette démarche reflète la volonté du Gouvernement de mettre en place des mesures de préventions systématiques suivies le cas échéant, de mesures de répression et de sanctions en ce qui concerne les violences sexistes.
Le LCGB et l’OGBL accueillent favorablement l’engagement du gouvernement à soutenir cette proposition et à intensifier la lutte contre les violences sexistes. Une convention et une recommandation sur la violence contre les femmes et les hommes dans le monde du travail offriraient une base d’action solide aux gouvernements, ainsi qu’aux travailleurs, aux employeurs et à leurs organisations, pour prévenir la violence au travail et y remédier.
Communiqué par le secrétariat européen commun du LCGB et de l'OGBL, le 21 mars 2014The post Convention OIT sur les violences sexistes : le ministre du travail et de l’emploi soutiendra l’initiative lors du Conseil d’administration de l’OIT appeared first on LCGB.