Le 11 avril 2013, une délégation du LCGB a rencontré des représentants de l’Union des Entreprises Luxembourgeoises (UEL) pour un échange de vues sur le dossier « chômage et emploi » que le LCGB avait préparé pour la réunion du comité permanent du travail et de l’emploi (CPTE) du 20 février 2013 et qui sera maintenant discuté au sein du groupe de travail CPTE récemment créé.
Lors de cet échange de vue, le LCGB a fourni des explications et des précisions sur son modèle de sauvegarde des existences des salariés du secteur privé. Face à la crise et ses effets négatifs sur l’emploi, le LCGB défend le point de vue que l’absence d’une sécurité de l’emploi dans le secteur privé doit être prise en compte et que des mesures doivent être mises en place pour assurer une certaine stabilité de la vie professionnelle.
Pour mémoire, le LCGB propose un modèle de sauvegarde de l’emploi des salariés à quatre niveaux hiérarchiques qui s’articule autour de la mise en place de structures de « gestion des sureffectifs » comparables à la cellule de reclassement (CDR) dans différents secteurs de l’économie luxembourgeoise.
En cas de perte d’emploi, ces structures de « gestion des sureffectifs » prennent le salarié en charge afin de lui procurer dans le plus bref délai une occupation auprès d’un autre employeur. L’ADEM, en tant que structure de coordination de ces cellules, pourra, le cas échéant, également organiser des transferts entre les secteurs économiques.
Dans le cas où le salarié ne peut pas reprendre un emploi, l’économie sociale et solidaire joue son rôle. Une occupation auprès d’une initiative de l’emploi pourra être complétée par des mesures de formation continue, la priorité des démarches étant de réaffecter le salarié au plus vite à une occupation stable auprès d’un nouvel employeur.
Dans les cas où la réaffectation échoue, le salarié concerné se verra affecter à des travaux extraordinaires d’utilité générale afin de lui procurer une occupation sensée et décente et de lui permettre de maintenir son niveau de vie. Toutefois, une réaffectation à un emploi stable auprès d’un employeur doit toujours rester la priorité absolue des démarches.
L’échange de vue du 11 avril 2013 a été très constructif puisqu’il a permis à l’UEL de poser des questions ciblées sur le fonctionnement du modèle développé par le LCGB et donc de mieux comprendre la position du LCGB. Pour sa part, le LCGB a surtout insisté que deux facteurs seront nécessaires pour la réussite de son modèle de sauvegarde des existences : la volonté politique de quitter les sentiers battus dans la lutte contre le chômage et l’implication des employeurs à tous les niveaux (structures de « gestion des sureffectifs », structure de coordination et économie sociale et solidaire).
Communiqué par le LCGB, le 17 avril 2012.