ArcelorMittal: La fin de la sidérurgie luxembourgeoise s’approche-t-elle ?

Au cours des deux dernières années, la sidérurgie luxembourgeoise a dû subir plusieurs coups durs. Outre les fermetures « temporaires » des sites de Rodange et de Schifflange ainsi que du siège d’ArcelorMittal sis avenue de la Liberté à Luxembourg-ville, ArcelorMittal vient maintenant de dénoncer unilatéralement les conventions collectives de travail. Par cette décision de dénoncer les conventions collectives de travail en vigueur pour la sidérurgie luxembourgeoise, ArcelorMittal prépare le nivellement vers le bas des conditions de travail et de rémunération de ses salariés : suppression des jours de repos, baisse substantielle des grilles de salaires, suppression des automatismes pour les avancements de carrière et révision des garanties de salaires à la baisse. Face à ces évolutions, le LCGB-SESM se demande sérieusement : Quelle nouvelle ArcelorMittal va annoncer prochainement ? Est-ce que le groupe ArcelorMittal est d’ores et déjà en train de préparer la fin de la sidérurgie luxembourgeoise ? Voilà pourquoi le bureau syndical du LCGB-SESM s’est réuni ce matin pour discuter sur la marche à suivre face aux évènements récents. Le LCGB-SESM demande d’urgence la convocation de la tripartite sidérurgie afin de pouvoir discuter avec les responsables politiques sur les suites à donner au dossier sidérurgie. Les garanties dont disposent les salariés d’ArcelorMittal ont été la condition nécessaire afin de pouvoir restructurer en toute sérénité le groupe ARBED, puis Arcelor et ArcelorMittal et ainsi conserver la paix sociale. Les 12 jours de repos supplémentaires ont été introduits aux pires moments de la crise sidérurgique au cours des années 1980 et étaient une compensation des réductions de salaires de ce moment. Ces jours de repos appartiennent aux salariés et correspondent à 5 % de leur rémunération. Face au comportement inacceptable et scandaleux d’ArcelorMittal, le LCGB-SESM a également décidé d’organiser ce jeudi 20 décembre 2012 à 15h00 un piquet de protestation devant le siège du Long Carbon Europe (LCE) à Esch/Alzette (AOB). Le LCGB-SESM lance un appel chaud à tous les salariés d’ArcelorMittal de participer à ce piquet pour garantir le maintien de leurs acquis sociaux. Communiqué par le LCGB, le 17 décembre 2012.