
Aujourd’hui, les médias luxembourgeois ont annoncé que le gouvernement a décidé d’introduire au 1er janvier 2015 un impôt de 0,5 % sur tous les revenus aux fins du financement des prestations familiales. Compte tenu du fait que cette information a été confirmée en cours de journée par la Ministre de la Famille et de l’Intégration, Corinne CAHEN, le LCGB tient à réagir à ces nouvelles qui sont d’une gravité importante pour l’ensemble des citoyens résidents et travailleurs frontaliers.
Etant donné que cette mesure n’a nullement été évoquée lors des deux dernières réunions entre le gouvernement et les partenaires sociaux en dates du 25 juin et 11 juillet 2014, le LCGB regrette sérieusement cette décision du gouvernement. Dans l’esprit du modèle social luxembourgeois, le LCGB aurait attendu du gouvernement une approche visant le dialogue social et la concertation avec les partenaires sociaux et non pas une politique du fait accompli.
Au lieu de définir un concept fiscal global et cohérent, le gouvernement préfère manifestement prendre une mesure fiscale, l’une après l’autre, et ce sans un débat réel avec les partenaires sociaux. Sur base des informations connues, le raisonnement du gouvernement est dicté avant tout par une logique budgétaire et non pas par des considérations sociales ou liées aux besoins des familles concernées.
Au cours des derniers mois, le LCGB a mis en garde contre une politique gouvernementale visant une accumulation de charges supplémentaires imposées de façon unilatérale aux salariés du secteur privé. Face à l'actualité de ce jour, la revendication du LCGB pour la convocation d’une Tripartite nationale s’est avérée justifiée afin de permettre une fois pour toutes de mettre un terme à la politique des mesures budgétaires par tranches.
Posé devant le fait accompli, le LCGB ne peut que refuser la mesure visée par le gouvernement. Prévu pour le 1er janvier 2015, ce nouvel impôt est introduit parallèlement à la hausse de la TVA de 2 %. Couplé avec le fait que les étudiants n’ont plus droit aux allocations familiales, que leurs bourses ont été revues à la baisse et que l’index sera de nouveau modulé en cas de dérapage de l’inflation, le gouvernement mène clairement une politique qui mettra les ménages, salariés et pensionnés impérativement à contribution en 2015 et au-delà.
Dans ce dossier, le LCGB tient notamment à rappeler que les allocations familiales ont été désindexées en 2006. Le dernier index (652,16) a été appliqué au 1er octobre 2005. Comparée à l’index actuel (775,17), les allocations familiales ont perdu 18,86 % de leur valeur (soit une perte de plus de 7 tranches indiciaires) entre 2006 et 2014. Afin de garantir un soutien financier adapté aux besoins des familles, une revalorisation des allocations familiales devient de plus en plus urgente.
Pour conclure, le LCGB informe d’ores et déjà qu’une entrevue d’urgence au sujet des prestations familiales avec la Ministre Corinne CAHEN est programmée pour le matin du 24 juillet 2014. Lors de cette entrevue, le LCGB va défendre son point de vue et va insister sur une politique gouvernementale visant une amélioration de la situation des ménages et non pas une détérioration de leur niveau de vie qui est essentiellement conditionnée par des réflexions insensées de consolidation budgétaire.
Communiqué par LCGB, le 17 juillet 2014
The post Introduction d’un impôt « prestations familiales »: Le LCGB refuse catégoriquement la mesure annoncée par le gouvernement appeared first on LCGB.