
Le LCGB a récemment rencontré le député européen Claude TURMES (déi Greng) pour un échange de vues sur les élections européennes qui auront lieu le 25 mai 2014.
Parmi les sujets évoqués ont figuré, entre autres, l’amélioration de la directive détachement, les problèmes auxquels se voient confrontés quotidiennement les salariés frontaliers et l’importance que les salariés donnent à l’Europe dans le contexte de la crise économique et financière.
Il a également été discuté sur la problématique de l’industrie européenne. L’exemple d’ArcelorMittal démontre bien à quel point une entreprise industrielle peut se servir d’un site de production contre un autre en évoquant toujours et avant tout leurs besoins en rentabilité et en dénonçant les acquis sociaux (rémunération et conditions de travail) comme frein à leur compétitivité. Face à cette politique sans scrupules des groupes multinationaux, les salariés sont les grands perdants. Les Etats nationaux ne sont pas en mesure de contrecarrer cette évolution et l’Europe devrait devenir active pour éviter que de tels cas de figures deviennent de plus en plus la règle.
Le LCGB défend le point de vue que marché unique européen peut uniquement être achevé si un minimum de normes sociales européennes est respecté. Voilà pourquoi le LCGB soutient depuis des années la revendication de la Confédération Européenne des Syndicats (CES) pour l’insertion d’un protocole de progrès social dans les traités européens afin de retenir clairement que les droits sociaux ne sont pas subordonnés aux libertés économiques. Le LCGB préconise en outre la prise de mesures concrètes et ciblées pour aboutir à l’introduction de salaires minima dans tous les Etats-membres de l’Union européenne (à définir en fonction du niveau de richesse du pays).
Pour sa part, le député européen Claude TURMES a souligné que la politique d’austérité qui a été menée ces dernières années en Europe n’a pas abouti à une solution des problèmes nés dans le courant de la crise économique et financière. L’Europe doit maintenant adopter une politique qui vise à augmenter le pouvoir d’achat des citoyens européens de manière à relancer la consommation intérieure au sein de l’Union européenne. L’Union européenne devrait en même temps créer ses propres ressources pour alimenter son budget et pour disposer ainsi de moyens suffisants permettant de mener une politique dans l’intérêt des citoyens européens et de leur conditions de vie et de travail.
Communiqué par le LCGB, le 28 février 2014
The post Elections européennes du 25 mai 2014 : Il faut donner une priorité à l’Europe sociale appeared first on LCGB.